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Place d'appel
C'est un demi-cercle de cent mètres de rayon.
Chaque matin et chaque soir les détenus sont y sont regroupés
pour l'appel. Le matin il s'y rendent après avoir déjà
subit un appel devant leurs blocks respectifs. Ils restent
là dans la pluie, le froid, la neige ou les rayons
brûlants du soleil, certains tombent d'épuisement.
Debouts vaille que vaille, les valides soutiennent les
malades. En janvier 1940 par -26°c, un appel durera 20 heures. Il y aura 450 morts.
En règle générale l'appel du matin dure souvent moins longtemps
que celui du soir, le travail n'attend pas. L'appel du
soir lui peut durer très longtemps, les vivants doivent
tenir les morts de la journée pour que le nombre de
détenus soit conforme à celui du matin. C'est aussi à
l'appel du soir que les exécutions
et les sanctions ont lieu.
Georges Politzer 1903-1942
Né a Nugyvarad en Hogrie, il s'installe à Paris en 1921. Philosophe, il publie "Critique des
fondements de la philosophie". Il adhère au Parti communiste français en 1931. En 1938,
il est professeur de philosophie au lycée de Saint-Maur (aujourd'hui Lycée Marcelin-Berthelot).
En 1940 il s'engage dans le combat clandestin contre l'occupant. En mai 1942, il participe
à la parution clandestine des "Lettres françaises. Ilest arrêté, torturé puis fusillé par les nazis.
Emile Portzer 1920-2002
Policier durant l'occupation, il est membre du réseau de résistants du Front National de la
Police. Il est l'un des auteurs du tract anonyme "Un groupe de policiers républicains déclare..."
qui est diffusé le 31 octobre 1961 pour dénoncer les ratonnades du 17 et les massacres au sein
de la Préfecture de police, oeuvres de la police de Papon.
Il témoignera au procès intenté par Papon à Jean-Luc Einaudi auteur de "octobre 1961,
un massacre à Paris". A Papon qui estimait que jamais les policiers français n'auraient pu agir ainsi,
il répondit : "Pendant la guerre aussi, c'était des policiers ordinaires qui raflaient les juifs"
source : L'Humanité 15/11/2002
Prison
La prison est située à proximité de la "station Z" (plan du camp).
Elle est séparée
du camp par un mur, des palissades et des barbelés. Quatre-vingts cellules servent aux arrêts.
Dans ces cellules, certains deviennent fous, se suicident
ou finissent par mourir d'épuisement.
La quarantaine
Période
de 10 à 20 jours durant laquelle les détenus sont
"dressés" à se plier aux exigences du camp et
des S.S.. Les conditions sont difficiles : manger, dormir
deviennent des épreuves et les brimades, les vexations,
les punitions sont le lot de ces hommes qui vont devenir
des détenus et n'être plus que des nombres.
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