La collaboration
1940
bandeau de Souviens-toi de la déportation
Les déportés politiques, des prisons françaises aux camps de concentration
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La collaboration
En France
Le 20 janvier 1940

Adoption, par le Sénat et la Chambre des députés, de la loi de déchéance des députés communistes.

Le 5 février 1940
Est prise une ordonnance renvoyant le procès des députés communistes devant le 3è Tribunal militaire permanent de Paris.

Le 19 mars 1940

Le ministre de l'intérieur Monsieur Sarraut fait un état des lieux :
- 300 conseils municipaux communistes ont été suspendus
- 2778 élus communistes déchus de leur mandat
- les quotidiens "l'Humanité" 500 000 exemplaires et "Ce Soir" 250 000 exemplaires sont supprimés ainsi que 159 autres "feuilles".
- 620 syndicats ont été dissous
- 11 000 perquisitions ont eu lieu
- 675 dissolutions de groupements politiques
- au 7 mars 3 400 militants ont été arrêtés. Il y a de nombreux internements dans les camps de concentration.
- 10 000 sanctions ont été prises contre les fonctionnnaires communistes.

Le 20 mars 1940
Débute le procès des 44 députés communistes. Il se déroulera à huis clos et durera jusqu'au 30 avril. Ils seront condamnés à cinq ans de prison, à cinq mille francs d'amendes, à la perte des droits civiques et politiques. (photo)

Le 9 avril 1940
Le ministre de la Justice Monsieur Sérol signe un décret-loi prévoyant la peine de mort contre les communistes. (photo)

Le 10 mai 1940
L'Allemagne déclenche son offensive contre la France.

Le 10 juin 1940
L'Italie fasciste déclenche son offensive contre la France.

Le 17 juin 1940
Pétain déclare à la radio : "C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat"

Le 18 juin 1940
Depuis Londres, au micro de la BBC, le général De Gaulle lance son appel à poursuivre le combat contre l'envahisseur.

Le 22 juin 1940
La France capitule à Rethondes. L'Allemagne peu occuper le pays. Un premier ménage a été fait : la population démoralisée, les anti-fascistes décimés, la voie est libre pour poursuivre une collaboration qui entraînera alors non seulement les communistes, victimes de la première heure, mais les juifs, les tziganes, tous les démocrates vers l'horreur.

A la capitulation, les communistes et les autres opposants au régime de Vichy et à l'occupant (résistants de la première heure) ayant purgé leurs peines de prison, passeront du statut de détenus au statut d'internés administratifs.
Remis aux autorités allemandes ils seront dirigés vers des camps de regroupement d'où ils partiront en convois vers les camps de concentration, s'ils ne sont pas mort avant sous la torture ou exécutés comme otages.

C'est aussi en 1940 :
- que la police française qui avait arrêté Grynspan le 7 novembre 1938, le livre à la police allemande. Il sera déporté au camp de Sachsenhausen.
- que le gouvernement de Vichy met en place un arsenal répressif digne de ceux de l'occupant. Ainsi naissent les G.M.R., la Milice Française, la L.V.F., qui viennent prêter "main forte" à la police française qui participe déjà activement aux arrestations et autres rafles.

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